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Titre: Matériel libre : état des lieux après l’échec de la campagne de financement Talos
Auteur: Benoît Sibaud
Date: Thu 23 Feb 2017 20:30:50 +0100
Lien: https://linuxfr.org/news/materiel-libre-etat-des-lieux-apres-l-echec-de-la-campagne-de-financement-talos

La campagne de financement participatif d’une carte mère ATX complètement libre
basée sur OpenPOWER a échoué. Timothy Pearson, de Raptor Engineering, principal
artisan de cette campagne, en tire un certain nombre d’enseignements, et dresse
un tableau, plutôt sombre de la situation, qui fait écho aux journaux d’
eingousef[1] « Point d’étape sur le matériel et nos libertés » 1^re partie[2] 
et 2^e partie[3].

Certaines pistes d’action sont également proposées, dont le financement 
participatif d’un module BMC libre pour cartes mères ASUS KGPE-D16.

La deuxième partie de dépêche contient une version française du texte de 
Raptor Enineering publiée, bien sûr, avec son autorisation.

N. D. M. : ce contenu est sous licence CC BY-NC-SA 4.0.

  * lien n°1 : Campagne Talos Secure Workstation sur CrowdSupply[4]
  * lien n°2 : Financement d’un BMC libre[5]
  * lien n°3 : Article original sur Crowd Supply : The State of 
    Owner‐Controlled Computing as Talos™ Winds Down[6]

Sommaire

  * À quoi s’attendre[7]
  * Idées inapplicables[8]
  * Solutions temporaires[9]

  * Individus[10]
  * Organisations et entreprises[11]

  * Solutions à long terme[12]

  * Pour les équipementiers OEM et ODM[13]


« Alors que Talos™ affale les voiles et que les ressources de développement 
sont affectées à d’autres projets, explorons la situation de l’informatique 
contrôlée par l’utilisateur et la signification de l’échec du financement de 
Talos™ pour le futur proche.

À quoi s’attendre

La communauté du logiciel libre en général a peu d’expérience directe avec le 
type de verrouillage matériel aujourd’hui présent sur tous les systèmes 
informatiques dominants. Comme nous l’avons exploré dans une précédente mise à 
jour[14], à la différence du matériel conçu et commercialisé avant 2013, tous 
les matériels informatiques modernes dominants opèrent, et pour toujours, sous 
le contrôle direct du fournisseur, sans aucun moyen d’en rendre le contrôle 
complet au propriétaire physique de la machine (contrôle de la « racine de 
confiance », possibilité de modifier le produit pour qu’il fonctionne selon les
souhaits de son propriétaire, etc.). Au cours de l’année 2016, nous avons eu 
des aperçus de ce que cela signifie pour la société, depuis les thermostats 
Revolv désactivés à distance et volontairement[15] par leur véritable 
propriétaire, le fournisseur, au Samsung Note 7 partiellement désactivé par une
mise à jour à distance pour des raisons de responsabilité[16], aux affirmations
non vérifiées que les clés secrètes de l’Intel® Management Engine seraient 
mises en vente dans les cercles criminels[17], jusqu’au gouvernement des 
États‐Unis qui poursuit D-Link en particulier à cause de l’attaque DDoS[18] 
lancée en octobre depuis des objets connectés. Le plus intéressant est que 
cette poursuite judiciaire, par sa cible, reconnaît implicitement que les 
produits, que les gens pensaient avoir acquis de plein droit, ne sont en fait 
ni plus ni moins qu’une location à long terme, avec toutes les implications 
financières sur la liberté, sur la vie privée, associées à la location et non 
la possession d’un appareil. Pour finir, la tendance actuelle en informatique 
est, dans les faits, de faire passer l’hyperviseur et/ou le noyau dans le 
micro‐logiciel principal de la plate‐forme. Dès lors que c’est fait dans des 
systèmes contrôlés par le fournisseur, le logiciel libre sera réduit à un 
ensemble d’outils en espace utilisateur, à la façon de ce qui s’est passé sur 
les iPhones débridés ou sur les appareils Android. Avec le temps, des licences 
pourront même être exigées pour exécuter certains outils en espace utilisateur,
quand les outils libres entreront en concurrence avec des offres commerciales 
sur la même plate‐forme. La seule façon d’échapper à ce futur est de soutenir 
financièrement le développement de matériel contrôlé par l’utilisateur, quelles
que soient les sociétés qui en proposent à un moment donné.

[image 19: Source : https://www.crowdsupply.com/img/e68a/significant-events-in-owner-control.png]

Pour résumer, nous approchons rapidement (et dans certains pays nous les avons 
déjà atteints) des futurs si clairement décrits, mais si souvent ignorés, par 
George Orwell et Richard Stallman. Un état d’apathie s’est répandu et, comme 
dans la fable de la grenouille, qui dans une marmite ne réagit pas avant d’être
cuite, nous nous sommes tous accoutumés à voir notre vie privée envahie de 
façon permanente et pernicieuse, juste pour économiser un peu d’argent. Bien 
que la frugalité soit normalement une qualité, portée à l’extrême, elle devient
une folie car elle conduit à la violation de droits humains de base. L’absence 
d’action pour contrer ces tendances augmente quotidiennement les barrières à 
l’entrée dans les industries technologiques. Cela condamne les travailleurs du 
secteur technologique à trimer sous le contrôle de grandes entreprises qui 
peuvent s’offrir l’accès exclusif aux types de matériel et de logiciel 
nécessaires à concevoir de nouveaux produits commercialement viables. 
D’ailleurs, pour travailler dans les métiers de l’ingénierie aux États‐Unis, il
vous est interdit de jamais revenir au type de travail que vous faisiez pour 
votre employeur[20] après avoir quitté votre emploi. Il est vital, à la fois 
pour garantir l’innovation future et pour s’assurer d’une juste rémunération du
travail réalisé dans les domaines techniques, que les outils nécessaires à la 
conception de nouveaux produits restent accessibles aux PME aussi bien qu’aux 
individus.

Il existe un autre coût caché des matériels contrôlés par le fournisseur : de 
lourds dommages environnementaux[21]. En s’assurant du contrôle des produits du
berceau au cercueil, les fournisseurs éliminent efficacement une étape majeure 
du recyclage, la « réutilisation ». Les produits technologiques sont 
particulièrement difficiles à réutiliser du fait de l’obsolescence rapide des 
logiciels qu’ils utilisent. Cependant, dans le cas des matériels contrôlés par 
l’utilisateur, de nombreuses personnes ont trouvé des moyens d’insuffler une 
nouvelle vie à de vieux appareils. Cela se fait typiquement en remplaçant le 
logiciel privateur originel par un logiciel libre qui ajoute des 
fonctionnalités ou restaure d’une façon ou d’une autre l’utilité de l’appareil,
parfois dans un rôle totalement différent de celui prévu à l’origine par le 
fournisseur ! Le contrôle par le fournisseur implique qu’une fois le logiciel 
obsolète, l’appareil doive être jeté ou recyclé, impactant là encore 
l’environnement, car la plupart des appareils sont brûlés pour récupérer les 
traces d’or et d’autres substances précieuses.

Finalement, tandis que nous évoluons vers une société post vie privée, financée
par la publicité, un coût final devient apparent. Une expression française dit,
« si c’est gratuit, vous êtes le produit » ; en gros, « si vous ne payez pas, 
vous n’êtes pas le client ; vous êtes le produit qu’on vend. » Plutôt que 
d’être considéré comme un individu doté de raison, chacun est réduit à un 
produit qui peut être exploité à volonté et pour toute fin. Alors que les gens 
se rendent compte que chacune de leurs pensées, de leurs actions, de leurs 
conversations, de leurs relations sont enregistrées et analysées, un effet de 
sidération[22]naît[23], détruisant les fondements même de la société 
démocratique. Les idées nouvelles ou non dominantes sont non seulement 
ignorées, mais supprimées par les individus qui les produisent, pour des 
raisons de sécurité personnelle ou pour des gains financiers immédiats. Nous le
voyons déjà dans plusieurs pays, dans lesquels des services fondamentaux de la 
vie moderne, comme l’électricité ou l’accès à Internet, sont maintenant 
utilisés pour s’immiscer de force[24]dans[25]les détails les plus intimes des 
actions et des pensées d’une personne[26]. Il est vital que les individus 
reprennent le contrôle de la technologie avant qu’elle ne devienne rien d’autre
qu’une laisse complexe et envahissante servant à assujettir les individus à un 
contrôle externe — même si cela signifie dépenser plus, ou faire sans le 
dernier gadget tant qu’une version contrôlée par l’utilisateur n’est pas 
disponible.

Idées inapplicables

Durant la campagne de financement Talos™, nous avons vu proposer nombre de 
solutions inapplicables. Une des réponses les plus fréquentes a été de 
simplement abandonner tout matériel moderne, et de continuer à utiliser des 
appareils ridiculement dépassés et peu puissants, jusqu’à ce qu’ils cessent 
d’être disponibles. Bien que cela soit une réaction néo‐luddiste[27] 
parfaitement naturelle, cela conduira inévitablement à une extinction quasi 
complète de tout logiciel libre non commercial, et les logiciels libres 
communautaires perdront peu à peu toute pertinence pour la majorité de la 
population. Par exemple, combien de personnes veulent encore utiliser des 
logiciels de BBS par modem ou des traitements de texte en mode console ? La 
majorité de l’offre de logiciels libres actuelle sera dédaignée avec le même 
« et alors ? » dans une ou deux décennies si elle n’est pas continuellement 
développée ; rester immobile dans un océan de changement n’est pas une 
solution, cela condamnera ceux qui choisissent exclusivement 
l’informatique rétro[28] à une position de plus en plus faible et inaudible 
dans la société moderne.

Une réponse moins courante, mais toute aussi inapplicable, est d’essayer par 
les moyens législatifs de forcer les fournisseurs à produire à bas prix des 
matériels contrôlés par les utilisateurs. Une telle intervention serait une des
plus grandes interventions de réglementation du marché depuis plusieurs 
décennies et il est extrêmement improbable qu’elle survienne jamais. En fait, 
avec les récentes décisions de la FCC[29], on voit exactement le contraire ; il
est exigé des fournisseurs qu’ils verrouillent tout contrôle par les 
utilisateurs des applications sans fil, officiellement pour le bien général. 
Quand la communauté se tourne alors vers des articles du marché « gris » 
parallèle pour contourner ces réglementations, plutôt que de payer plus cher 
pour développer des produits sûrs qui répondent à la réglementation au niveau 
matériel et non logiciel, cela renforce l’idée populaire que le contrôle par 
l’utilisateur n’est nécessaire que pour des activités illégales, rendant plus 
improbable encore l’apparition de matériels informatiques contrôlés par 
l’utilisateur pour le plus grand nombre.

Une troisième réponse a été d’essayer d’appliquer les modèles de développement 
des logiciels libres au développement de matériel libre. De prime abord, cela 
peut semble une bonne idée, jusqu’à ce que vous creusiez un peu et considériez 
les facteurs qui permettent au logiciel libre de prospérer et de converger vers
des solutions optimales dans de nombreux cas. En résumé, cela ne marche pour le
logiciel que par l’application des principes de marché à un produit avec un 
important vivier de talents expérimentés, avec des barrières à l’entrée quasi 
nulles, des coûts d’itération quasi nuls, un délai de mise sur le marché rapide
et des coûts très faibles pour tester une nouvelle idée ou une nouvelle 
configuration. Dans un tel environnement, dans lequel mener un projet dans une 
direction radicalement nouvelle et expérimentale ne coûte que du temps et 
quelques dollars d’électricité, les variantes abondent et, en conséquence, le 
marché est libre de sélectionner les meilleures fonctionnalités de chaque 
branche et de mener le produit principal dans une direction optimale 
— l’intervention humaine n’est pas nécessaire pour « prédire » si une idée 
marchera ou non, comme c’est le cas dans la plupart des systèmes de 
planification centralisée. À l’inverse, le développement matériel dispose d’un 
maigre vivier de talents, au niveau de compétence très variable, souffre de 
barrières à l’entrée très élevées, de coûts d’itération très élevés, d’un long 
délai de mise sur le marché, et tester de nouvelles idées nécessite que les 
coûts d’itération et de barrières à l’entrée soient payés à l’avance. 
En conséquence, le développement de matériel tombe souvent dans un modèle de 
planification centralisée, avec les individus les plus forts qui sélectionnent 
les voies dont ils pensent qu’elles seront correctes et profitables, et le 
marché n’est pas en capacité de converger vers une solution optimale. Nous 
avons déjà assisté à cela avec RISC-V et certaines de ses décisions de 
conception les plus déconcertantes, ou des ses fonctionnalités étrangement 
manquantes (par exemple, l’absence d’IOMMU[30] et de cache de niveau 3 dans 
toutes les implémentations actuelles, l’ajout d’instructions vectorielles[31] à
la Cray[32], mais l’absence de standardisation des instructions SIMD[33] 
orientées médias, etc.) ; d’après notre expérience directe, le modèle de 
développement du logiciel libre ne peut pas être étendu au développement 
matériel étant donné les contraintes actuelles et prévisibles des technologies 
de fabrication de matériel. Si un changement fondamental dans les technologies 
de fabrication advenait, qui réduirait les coûts d’itération à presque rien, 
et, plus important, réduirait à presque rien les barrières à l’entrée alors, et
alors seulement, les modèles de développement du logiciel libre 
s’appliqueraient au matériel. En attendant, la conception de matériel 
informatique demeure le pré carré de sociétés ayant à la fois la capacité 
financière pour entrer sur le marché et les connaissances techniques 
nécessaires pour garder un projet à plusieurs millions sur les rails et éviter 
que les itérations ne le conduise aux oubliettes pour raisons financières.

Solutions temporaires

Tout d’abord, il faut noter qu’à ce stade les premiers moyens pour conserver du
matériel libre disponible sont financiers. Les jours où un programmeur 
solitaire ou un groupe de codeurs amateurs pouvaient changer le monde ont 
disparu depuis longtemps, principalement à cause du verrouillage du matériel 
discuté plus haut. Si vous avez une grande expérience du matériel bas niveau et
des micro‐logiciels, ne travaillez pas déjà pour les quelques entreprises qui 
ont besoin de ces compétences, avez des réserves d’argent pour acquérir du 
matériel contrôlable par l’utilisateur mais aujourd’hui fermé et êtes prêts à 
donner beaucoup de temps à la cause du matériel libre, il y a des[34]projets[35]
où vous pouvez faire la différence. Si vous ne répondez pas à cette 
description, la meilleure contribution que vous pouvez faire est financière, 
auprès des quelques firmes restantes qui acceptent d’envisager créer ou 
travailler sur du matériel libre.

Individus

Pour lors, la meilleure façon d’agir pour les individus est de soutenir ces 
quelques sociétés qui, comme Raptor Engineering[36], vendent encore du matériel
livré directement avec le contrôle par l’utilisateur. Nous proposons deux 
offres distinctes ; une version pour le bureau et une version serveur, soit 
dans un format ATX standard, avec jusqu’à douze cœurs Opteron Piledriver et 
64 Gio de mémoire vive DDR3, soit dans un format serveur SSI[37] EEB[38] avec 
jusqu’à 32 cœurs Opteron Piledriver et 128 Gio de mémoire vive DDR3. Un projet 
de développement d’une unité de gestion à distance (BMC[39]) libre pour ces 
cartes mères est en cours et nous sollicitons un financement participatif de la
communauté. S’il vous plaît, participez[40], si vous êtes intéressés par ce 
travail.
En achetant auprès d’un vendeur de systèmes contrôlés par l’utilisateur, non 
seulement vous soutenez directement le travail de développement nécessaire pour
conserver disponible le matériel contrôlé par l’utilisateur, mais vous montrez 
aussi qu’il existe un marché pour de tels systèmes et que leur développement 
représente un investissement rentable pour le futur.

Organisations et entreprises

Pour les organisations et les entreprises qui utilisent des serveurs et des 
logiciels libres, la meilleure façon d’agir est d’acheter du matériel OpenPOWER[41]
contrôlé par l’utilisateur et de rappeler à IBM et à votre revendeur que les 
raisons de votre choix d’OpenPOWER tiennent au fait que le matériel est 
complètement contrôlé par l’utilisateur. Raptor Engineering est aussi disposé, 
sous contrat, à « libérer » des systèmes OpenPOWER existants de vendeurs 
logiciels fermés, comme le S812LC ; si vous souhaitez explorer cette option, 
contactez‐nous[42] avec le modèle et le fournisseur que vous voudriez voir 
libéré. Notez qu’au contraire des systèmes x86 plus anciens, le BMC[39] fait 
partie intégrante du processus de démarrage sur OpenPOWER, et qu’utiliser un 
micro‐logiciel BMC non libre sur des machines OpenPOWER comporte les mêmes 
risques qu’utiliser un micro‐logiciel système propriétaire sur des machines 
x86.

Solutions à long terme

Pour les équipementiers OEM et ODM

Pour les fabricants d’équipement d’origine (OEM[43] et ODM[44]), l’utilisation 
de puces ARM64[45] ou POWER[46] et la prise de licences de technologies 
spécifiques à Talos™, comme FlexVer™[47] et LPC Guard™[48], vous permettront 
d’offrir des produits avec un niveau de sécurité encore supérieur à celui qui 
prévaut sur les systèmes à gestion centralisée sur x86. Ce niveau de sécurité 
supérieur a des applications non seulement pour la protection de la propriété 
intellectuelle, mais fournit aussi aux industries de défense l’assurance 
essentielle que le contrôle demeure exclusivement aux mains du propriétaire de 
la machine, et pas dans celles du fournisseur, et qu’il n’y a aucune porte 
dérobée, intentionnelle ou non, qui attende d’être exploitée par l’adversaire. 
Raptor Engineering[49] a des années d’expérience dans le développement de 
micro‐logiciels de bas niveau et peut créer une solution micro‐logicielle 
réellement libre pour votre nouveau produit basé sur ARM64 ou sur POWER, vous 
permettant de bénéficier des avantages commerciaux et de communication liés à 
une auditabilité totale, pour un coût fixe, raisonnable et non récurrent. Pour 
des exemples de notre travail, voyez la prise en charge des AMD Family 15h[50] 
avec l’initialisation de la mémoire vive DDR3[51] dans coreboot[52], ainsi que 
nos portages de coreboot[52] sur les ASUS KFSN4-DRE[53], ASUS KCMA-D8[54], 
ASUS KGPE-D16[55] et Lenovo T400[56].

Pour les éditeurs de logiciels, nous pouvons vous aider à porter vos 
applications vers POWER[46], vous permettant de bénéficier des avantages 
uniques d’un des processeurs les plus puissants sur le marché d’aujourd’hui, ou
vers ARM64[45], vous permettant de bénéficier des avantages de l’informatique 
verte dans les centres de données[57].

Raptor Engineering est reconnaissante d’avoir eu l’opportunité de mener cette 
campagne et voudrait remercier la communauté pour tout le soutien reçu durant 
cet effort de presque un an. Nous ne recevrons aucun des fonds engagés sur 
cette campagne de financement participatif. Si vous avez déjà fait une 
précommande d’un processeur POWER8 via Crowd Supply, vous serez complètement 
remboursé. Si vous avez engagé des fonds sur un produit Talos™, vous n’avez pas
été, et ne serez pas, débité.

Nous ne continuerons pas le développement des systèmes Talos™, cependant nous 
sommes disposés à licencier certaines parties de la technologie Talos™, comme 
FlexVer™, à d’autres fournisseurs. Nous restons très impliqués dans OpenPOWER[58]
et affirmons que la plate‐forme OpenPOWER reste le meilleur futur viable pour 
le développement de logiciels libres. Nous continuerons notre migration de x86 
vers POWER8[59] et POWER9[60], et continuerons à contribuer des correctifs en 
retour à tous les projets logiciels libres qui nécessitent des modifications 
pour fonctionner correctement sur systèmes OpenPOWER.

Enfin, nous pourrions démarrer dans un futur proche une nouvelle plate‐forme 
basée sur OpenPOWER, hors financement participatif, à travers 
Raptor Computing Systems. Alors, restez à l’écoute ! »
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Lire les commentaires[62]

Liens:
[1]: http://linuxfr.org/users/eingousef--2 (lien)
[2]: http://linuxfr.org/users/eingousef--2/journaux/point-d-etape-sur-le-materiel-et-nos-libertes (lien)
[3]: http://linuxfr.org/users/eingousef--2/journaux/point-d-etape-sur-le-materiel-et-nos-libertes-partie-2 (lien)
[4]: https://linuxfr.org/redirect/99281 (lien)
[5]: https://linuxfr.org/redirect/99282 (lien)
[6]: https://linuxfr.org/redirect/99283 (lien)
[7]: http://linuxfr.org/news.atom#%C3%80-quoi-sattendre (lien)
[8]: http://linuxfr.org/news.atom#id%C3%A9es-inapplicables (lien)
[9]: http://linuxfr.org/news.atom#solutions-temporaires (lien)
[10]: http://linuxfr.org/news.atom#individus (lien)
[11]: http://linuxfr.org/news.atom#organisations-et-entreprises (lien)
[12]: http://linuxfr.org/news.atom#solutions-%C3%A0-long-terme (lien)
[13]: http://linuxfr.org/news.atom#pour-les-%C3%A9quipementiers-oem-et-odm (lien)
[14]: https://www.crowdsupply.com/raptor-computing-systems/talos-secure-workstation/updates/a-word-on-lockdown (lien)
[15]: https://www.theguardian.com/technology/2016/apr/05/revolv-devices-bricked-google-nest-smart-home (lien)
[16]: http://www.theregister.co.uk/2016/12/09/samsung_note_7_to_be_killed_dec_19/ (lien)
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[18]: https://fr.wikipedia.org/wiki/DDoS (lien)
[19]: http://img.linuxfr.org/img/68747470733a2f2f7777772e63726f7764737570706c792e636f6d2f696d672f653638612f7369676e69666963616e742d6576656e74732d696e2d6f776e65722d636f6e74726f6c2e706e67/significant-events-in-owner-control.png (image)
[20]: https://www.ieeeusa.org/members/IPandtheengineer.pdf (lien)
[21]: https://en.wikipedia.org/wiki/Electronic_waste (lien)
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[50]: https://review.coreboot.org/cgit/coreboot.git/tree/src/cpu/amd/family_10h-family_15h (lien)
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[61]: https://linuxfr.org/news/materiel-libre-etat-des-lieux-apres-l-echec-de-la-campagne-de-financement-talos.epub (lien)
[62]: https://linuxfr.org/news/materiel-libre-etat-des-lieux-apres-l-echec-de-la-campagne-de-financement-talos#comments (lien)