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authorneodarz <neodarz@neodarz.net>2017-03-10 11:58:22 +0100
committerneodarz <neodarz@neodarz.net>2017-03-10 11:58:22 +0100
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+++ b/ePrivacy_dcoder_les_contrevrits_des_lobbys_.txt
@@ -0,0 +1,290 @@
+Titre: ePrivacy: décoder les contre-vérités des lobbys
+Auteur: neurone648
+Date: Thu 08 Dec 2016 16:38:10 +0100
+Lien: https://www.laquadrature.net/fr/ePrivacy-decoder-les-contre-verites-des-lobbys%20
+
+Paris, 8 décembre 2016 — La révision de la directive européenne ePrivacy[1] sur
+la confidentialité des communications électroniques ne fait pas encore grand
+bruit mais cela ne signifie pas que le travail d'influence et la lutte des
+intérêts n'ont pas commencé. Au contraire, la proposition de texte de la
+Commission européenne étant prévue pour être publiée en janvier 2017, les
+groupes d'intérêts se pressent aux portes de l'exécutif européen pour tenter de
+mettre leur grain de sel dans le futur texte.
+
+Pour deviner la teneur des discussions qui se déroulent en haut lieu, il suffit
+de lire les lettres ouvertes, les position papers et autres déclarations
+communes[2] des ETNO[3], GSMA[4], DIGITALEUROPE[5] et autres lobbys de
+l'industrie du numérique et des télécoms : tous appellent à l'abrogation pure
+et simple de la directive.
+
+De la même façon que lors des négociations du règlement général sur la
+protection des données (RGDP), marteler nos arguments n'est pas suffisant face
+à la force de frappe et aux moyens de l'industrie, il nous faut donc passer en
+revue leurs arguments fallacieux et les examiner un par un.
+
+Argument n°1 : La directive ePrivacy rajoute de la complexité juridique et
+légale alors même qu'il faudrait « restaurer la confiance des utilisateurs en
+réduisant la complexité règlementaire » [1[6]]
+
+[image 7]
+
+Nous avons ici affaire à la magie de l'argument de la « rationalisation ».
+Cette logique sous-tend que l'environnement règlementaire est une trop grande
+contrainte pour les entreprises et qu'il faudrait donc le simplifier. Mais
+rappelons que « simplifier » ne doit jamais revenir à affaiblir », et encore
+moins à « supprimer » des garanties pour les utilisateurs.
+
+D'autre part, cette contrainte est nécessaire afin d'encadrer les pratiques des
+entreprises pour qui nos données personnelles représentent une mine d'or et
+sont souvent la base de leur modèle économique. Le « laisser-faire » et «
+l'auto-régulation », toujours pronés par l'industrie, sont des leurres qui
+n'ont jamais apporté plus de protection et de confidentialité aux individus. La
+règlementation est là pour que les fournisseurs de services et autres acteurs
+respectent des règles basiques en matières de sécurité, de confidentialité et
+de vie privée. Partout où il n'y a pas de régulation claire, leurs pratiques
+tendent à une plus grande exploitation de notre vie privée à des fins
+lucratives. De même, les utilisateurs doivent pouvoir savoir globalement
+quelles sont leurs garanties et leurs droits : en utilisant chaque jour des
+dizaines de services différents, il est absolument nécessaire d'avoir une base
+commune de garanties qui permette à l'utilisateur de savoir à quoi il peut
+s'attendre.
+ ------------------------------------------------------------------------------
+
+Argument n°2 : La directive ePrivacy est rendue caduque par le nouveau
+Règlement Général sur la Protection des Données Personnelles. [2[8]]
+
+[image 9]
+
+Voilà l'argument principal de l'indutrie : le nouveau règlement couvrirait déjà
+presque intégralement toutes les dispositions de la directive ePrivacy et
+celle-ci serait donc devenue inutile.
+
+Pour rappel la directive ePrivacy est destinée à protéger la vie privée et la
+confidentialité des données dans le secteur des communications électroniques.
+C'est à dire qu'elle s'attache principalement aux communications du type
+messageries instantanées, SMS, communications par VoIP telles que Skype,
+emails, téléphonie, etc., pour lesquelles elle va fixer des obligations en
+matière de sécurité et de confidentialité pour les fournisseurs de services. Le
+Règlement général sur la protection des données adopté en avril 2016 et qui
+entrera en application en mai 2018 s'occupe, pour sa part, d'assurer la
+protection des données personnelles de chaque individu lors de l'utilisation de
+ces données par des entreprises privées autant que par des autorités publiques.
+Les dévelopements technologiques récents font que la majorité de la circulation
+et des transferts de ces données personnelles se passe sur internet via les
+nombreux sites et plateformes auxquels nous nous connectons.
+Les deux textes ne sont donc pas équivalents : l'un (le Règlement) s'attache à
+des données personnelles qui sont produites par notre utilisation des services,
+l'autre (la directive ePrivacy) se concentre sur le respect de la vie privée et
+la confidentialité dans nos échanges avec d'autres correspondants.
+
+L'adoption du nouveau règlement en avril 2016 ne rend donc en rien l'existence
+de la directive ePrivacy inutile. En effet il ne couvre pas directement
+certains droits fondamentaux comme le droit à la liberté de communication, le
+droit à la vie privée. D'autre part, la directive ePrivacy couvre des sujets
+qui vont au delà des données personnelles et qui ne sont donc pas couverts par
+le Règlement. C'est le cas par exemple des communications non sollicitées,
+telles que les spams ou la prospection directe.
+
+Parce qu'elles sont omniprésentes dans notre quotidien et parce que les
+informations qu'elles véhiculent sont d'une grande valeur, les communications
+électroniques requièrent un régime de confidentialité et de sécurité spécifique
+qui soit le plus protecteur possible. La révision de la directive est une
+formidable opportunité de renforcer cette protection et ce tout en restant
+parfaitement cohérent avec la législation générale inscrite dans le futur
+Règlement.
+ ------------------------------------------------------------------------------
+
+Argument n°3 : La protection de la vie privée des utilisateurs est déjà
+garantie par le Règlement, il n'est donc pas nécessaire de conserver l'article
+5.3 sur la confidentialité relative à votre appareil. [3[10]]
+
+[image 11]
+
+La directive ePrivacy fut amendée en 2009 et un 3ème alinéa sur la
+confidentialité de « l'appareil terminal » ajouté (donc de votre téléphone -
+intelligent ou non - ou de votre ordinateur) . Celui-ci encadre le « stockage
+d'informations » et « l'accès à des informations déjà stockées sur l'appareil
+terminal » (comme par exemple les cookies), en les soumettant au consentement
+de l'utilisateur.
+
+Il est aujourd'hui mal mis en oeuvre par les fournisseurs de services qui
+rendent le consentement non seulement obligatoire pour accéder à un service (ce
+qui supprime la nature « libre » du consentement ; il est indispensable de
+banir cette pratique) mais également non éclairé car noyé dans une quantité
+incompréhensible d'informations. En cela, l'article 5.3 a certes échoué à
+redonner le contrôle de ses données à l'utilisateur mais il reste un outil non
+seulement essentiel pour limiter les effets du tracking sur internet mais
+également unique car rien de semblable n'existe dans le Règlement général.
+
+Cet article sur la confidentialité et l'intégrité de l'appareil terminal est
+donc à reformuler afin d'améliorer sa mise en oeuvre mais il doit également
+être élargi pour y faire rentrer les cas où l'appareil produit des informations
+par défaut, comme par exemple le tracking par fingerprint[12].
+
+En somme, la protection de la vie privée passant également pas la
+confidentialité et l'intégrité de l'appareil de l'utilisateur, cet article est
+donc essentiel mais peut être rendu plus actuel et plus efficace en élargissant
+son contenu et en renforçant les garanties pour l'utilisateur (c'est bien cela
+dont les industries ne veulent pas).
+ ------------------------------------------------------------------------------
+
+Argument n°4 : Tous les services ne sont pas couverts par la directive. Or,
+selon les opérateurs télécoms : Il faut construire une situation équitable afin
+qu'ils ne soient désavantagés face aux méchants américains. [4[13]]
+
+[image 14]
+
+Il est vrai que certains services, aujourd'hui omniprésents comme les
+fournisseurs de services de messagerie en ligne tels que Whatsapp, Signal,
+Viber (appelés aussi « OTT » : services over-the-top) n'existaient pas lorsque
+la directive ePrivacy fut adoptée en 2002 et ne sont pas soumis aux obligations
+en matière de sécurité et de confidentialité exigées par la directive ePrivacy.
+
+Sur cette question, les opérateurs télécoms et les lobbys de l'industrie
+numérique ont développé une opposition de façade. Lorsque les opérateurs
+dénoncent une injustice face à ces nouveaux services en ligne, ceux-ci
+rétorquent qu'ils sont déjà couverts par le règlement général. En réalité, loin
+de s'opposer, tous tendent vers une conclusion commune : la nécessaire
+abrogation de la directive. Belle manœuvre de leur part mais finalement assez
+vaine puisque cette question du champ d'application de la directive devrait
+être réglée en amont par le nouveau code européen en matière de communications
+électroniques[5], actuellement débattu au parlement européen. Celui-ci prévoit
+de modifier la définition de « service de communications électroniques » pour y
+intégrer les nouveaux acteurs comme les services de messagerie en ligne.
+
+Les obligations en matière de sécurité et de confidentialité doivent
+s'appliquer à tous les fournisseurs de services et ce de manière équivalente.
+Une égalité de traitement entre opérateurs, nouveaux services en ligne et
+futurs services à venir est nécessaire afin de pouvoir développer des règles
+plus ambitieuses pour la confidentialité et la sécurité de nos communications
+électroniques.
+ ------------------------------------------------------------------------------
+
+Argument n°5 : Les dérogations relatives à la sécurité nationale laissées aux
+États membres sont trop larges et mettraient en danger certaines pratiques des
+fournisseurs de services, comme la fourniture de services de messagerie
+chiffrés de bout en bout. [5[15]]
+
+[image 14]
+
+Les États membres ont en effet grâce à l'article 15.1 de la directive ePrivacy
+la possibilité de déroger aux exigences prévues par la directive en matière de
+sécurité et de confidentialité pour des motifs de sécurité nationale, de
+défense et de sécurité publique. Ils peuvent ainsi adopter des mesures
+prévoyant, par exemple, la conservation des données (en France, c'est le cas
+avec l'article 6 de la Loi pour la Confiance en l'Économie Numérique de 2004 et
+le décret n°2011-219 du 25 février 2011) qui sont non seulement contraire à
+l'arrêt Digital Rights Ireland[5] du 8 avril 2014 de la CJUE mais qui sont
+également susceptibles d'entrer en conflit avec certaines technologies mises en
+place par les fournisseurs de services tels que le chiffrement de bout en bout.
+Ces dérogations extrêmement larges laissées aux États membres sont donc
+incompatibles avec une exigence de sécurité et de confidentialité de nos
+communications électroniques.
+
+Cela peut expliquer que les lobbys de l'industrie du numérique, tels que
+DIGITALEUROPE, s'opposent à l'élargissement du champ d'application du texte aux
+OTT car, du fait de l'article 15.1, cela reviendrait à compromettre la capacité
+de ces services à garantir la sécurité et la confidentialité des communications
+grâce au chiffrement.
+
+Il y a donc un réel besoin de questionner ces larges dérogations laissées aux
+États membres pour des motifs aussi vastes que « sécurité nationale » et de
+drastiquement réduire le champ de l'article 15.1. Pour cela, la mention faite à
+la conservation des données doit être supprimée et il est indispensable de
+préciser que toute mesure nationale de surveillance relevant de ces exceptions
+devra être ciblée et effectuée sous le contrôle préalable d'une autorité
+judiciaire.
+Afin de renforcer l'affirmation du droit à la vie privée et de rassurer les
+fournisseurs de services et les utilisateurs, La Quadrature du Net préconise
+également l'introduction d'un article à part entière sur l'importance des
+technologies de chiffrement. Celui-ci pourrait évoquer d'une part le rôle
+essentiel du chiffrement pour la sécurité et la confidentialité des
+communications électroniques et d'autre part rappeler aux fournisseurs de
+services ainsi qu'aux États membres leurs responsabilités en matière de
+promotion de ces techniques.
+ ------------------------------------------------------------------------------
+
+Argument n°6 : Vous allez tuer la compétitivité !!! [6[16]]
+
+[image 7]
+
+Cet argument, d'une banalité sans nom dans le jargon des lobbyistes de
+l'industrie, sous-entend qu'interdire le développement de certaines pratiques
+ou certaines technologies considérées comme intrusives pour la vie privée
+désavantagerait l'Union européenne car les autres États ne disposent pas de
+réglementations aussi contraignantes.
+
+Sauf qu'aujourd'hui les utilisateurs prennent de plus en plus conscience de ce
+que leurs données personnelles représentent pour eux et certains se tournent
+vers de services plus respectueux de la vie privée. Inutile d'espérer être
+compétitif en faisant la course aux modèles de trackings les plus intrusifs, il
+faut relever le défi qui se présente et voir en une règlementation ambitieuse
+et protectrice de la vie privée, l'incitation nécessaire à la fameuse
+innovation tant recherchée.
+
+Mais ce changement d'orientation et ce changement de modèle économique des
+entreprises ne se fera pas grâce à la libre concurrence du marché. Sans une
+règlementation forte et ambitieuse, les entreprises n'accepteront jamais de
+risquer leurs profits immédiats. La révision de la directive ePrivacy est
+l'occasion révée pour promouvoir ce tournant idéologique dont l'économie
+numérique à tant besoin.
+
+ * 1.[17] “Building consumer trust by reducing regulatory complexity”. ETNO,
+ août 2016, page 15 :
+ https://etno.eu/datas/publications/studies/DPTS_Study_DLA_04082016_ePrivacy_Final.pdf[18]
+ * 2.[19] “DIGITALEUROPE therefore believes that the GDPR creates the ideal
+ scenario for the European Commission to achieve its stated objective”.
+ DIGITALEUROPE, octobre 2016, page 2 :
+ http://www.digitaleurope.org/DesktopModules/Bring2mind/DMX/Download.aspx?Command=Core_Download&EntryId=2306&language=en-US&PortalId=0&TabId=353[20]
+ * 3.[21] "DIGITALEUROPE does not believe that maintaining Article 5(3) is
+ necessary to achieve the high level protection of consumers privacy,
+ already guaranteed by the GDPR". DIGITALEUROPE, octobre 2016, page 5 :
+ http://www.digitaleurope.org/DesktopModules/Bring2mind/DMX/Download.aspx?Command=Core_Download&EntryId=2306&language=en-US&PortalId=0&TabId=353[20]
+ * 4.[22] “telecom providers are subject to the GDPR and the sector - specific
+ rules ofthe ePrivacy Directive as regards the processing of personal data
+ (notably location and traffic data ), whereas the – mainly US-based–
+ over-the-top players that are offering functionally equivalent services
+ (such as Whatsapp and Skype) are only subject to the GDPR,and not to the
+ ePrivacy Directive.” ETNO, août 2016, page 4 :
+ https://etno.eu/datas/publications/studies/DPTS_Study_DLA_04082016_ePrivacy_Final.pdf[18]
+ * 5.[23] "Lastly, we highlighted that an expansion of the ePD to cover OTT
+ services could undermine the very privacy it is seeking to protect. Many of
+ these services are engineered to applyt he best possible encryption
+ technology, but the ePD could have the absurd effect of undermining their
+ ability to guarantee the security and confidentially of the communication
+ through the use encryption due to the fact the Article 15 (1) allows Member
+ States to restrict this right." DIGITALEUROPE, juillet 2016 :
+ http://www.digitaleurope.org/Digital-Headlines/Story/newsID/501[24]
+ * 6.[25] « This would not only disproportionately interfere with the freedom
+ to conduct a business and the freedom of contract, but also undercut the
+ EU’s competitiveness in the data-driven and knowledge-based digital
+ economy. » DIGITALEUROPE, octobre 2016, page 7 :
+ http://www.digitaleurope.org/DesktopModules/Bring2mind/DMX/Download.aspx?Command=Core_Download&EntryId=2306&language=en-US&PortalId=0&TabId=353[20]
+
+
+Liens:
+[1]: http://eur-lex.europa.eu/legal-content/fr/TXT/?uri=CELEX:32002L0058 (lien)
+[2]: https://www.telefonica.com/en/web/public-policy/blog/article/-/blogs/joint-industry-statement-empowering-trust-and-innovation-by-repealing-the-e-privacy-directive (lien)
+[3]: https://etno.eu/ (lien)
+[4]: http://www.gsma.com/ (lien)
+[5]: https://www.laquadrature.net/fr/href (lien)
+[6]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnote1_kqlggaz (lien)
+[7]: https://www.laquadrature.net/files/picard3.png (image)
+[8]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnote2_hl8abxl (lien)
+[9]: https://www.laquadrature.net/files/picard.png (image)
+[10]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnote3_w9ifpzl (lien)
+[11]: https://www.laquadrature.net/fr/src (image)
+[12]: https://fr.wikipedia.org/wiki/Canvas_fingerprinting (lien)
+[13]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnote4_nkcxokd (lien)
+[14]: https://www.laquadrature.net/files/picard2FR.png (image)
+[15]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnote5_keouu22 (lien)
+[16]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnote6_32qadnb (lien)
+[17]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnoteref1_kqlggaz (lien)
+[18]: https://etno.eu/datas/publications/studies/DPTS_Study_DLA_04082016_ePrivacy_Final.pdf (lien)
+[19]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnoteref2_hl8abxl (lien)
+[20]: http://www.digitaleurope.org/DesktopModules/Bring2mind/DMX/Download.aspx?Command=Core_Download&EntryId=2306&language=en-US&PortalId=0&TabId=353 (lien)
+[21]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnoteref3_w9ifpzl (lien)
+[22]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnoteref4_nkcxokd (lien)
+[23]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnoteref5_keouu22 (lien)
+[24]: http://www.digitaleurope.org/Digital-Headlines/Story/newsID/501 (lien)
+[25]: https://www.laquadrature.net/fr/rss.xml#footnoteref6_32qadnb (lien)