Titre: Touche pas, c’est chaud ! Auteur: Bruno Date: Sun 12 Feb 2012 14:58:08 +0100 Lien: https://blog.spyou.org/wordpress-mu/2012/02/12/touche-pas-cest-chaud/ [image 2: Feu][2] Crédit photo : Frédéric Bisson Après l’obtention des autorisations idoines[3] (ou pas), l’une des première questions qu’on se pose quand il s’agit de se lancer dans une rénovation lourde, c’est le chauffage. La situation est simple, nous arrivons dans une maison d’une surface conséquente et même si tout n’est pas à chauffer, ça fait du volume. Et pour assurer la température correcte de ce volume nous avons des radiateurs à eau datant de 1970 et, au bout du tuyau, une chaudière au fioul qui a, elle aussi, 40 ans bien tassés. Se pose donc la question de ce qu’on fait de tout ça. Le premier réflexe a bien entendu été de dégainer le grand jeu de la géothermie verticale : on fait creuser un trou d’une profondeur à faire pâlir un cataphile, on y plante quelques tuyaux remplis de fluide caloporteur et tout ça retourne dans la maison pour chauffer le réseau d’eau et les radiateurs existants. Ecologie, charme de l’ancien et performances modernes, le pied quoi. En vrai, ça ne marche pas comme ça. Tendance, ça ne marche pas .. du tout. Eh oui, il faut d’abord changer les radiateurs parce que la fonte des anciens est trop épaisse et n’assurera pas une température suffisante pour chauffer la maison, la surface d’exposition des radiateurs est de toute façon trop réduite pour le mode de fonctionnement « chaleur douce » des pompes à chaleur et la possibilité de creuser un trou assez profond n’a pas l’air évidente vu la constitution du sous-sol. Même motif, même punition pour la géothermie horizontale, avec en plus le problème du terrain en pente qui demanderait une excavation d’une quantité de terre déraisonnable, sans compter que c’est très vaguement interdit par le plan local d’urbanisme. Pas beaucoup mieux pour l’aérothermie qui, en prime, présente une efficacité encore moindre par basses températures et devinez quoi… c’est quand il fait froid dehors qu’on va avoir envie de chauffer dedans. En bref, pour que la récupération de calories soit intéressante, il faut tout changer dans la maison et revoir l’isolation de fond en comble pour assurer de bonnes performances et creuser des trous énormes qui coûtent les yeux de la tête (on parle de plus de 20000 euro pour aller chercher du chaud 100 mètres plus bas). Il y a la solution de facilité consistant à simplement changer la chaudière fioul pour mettre… une nouvelle chaudière fioul. Mais les énergie fossiles ayant l’avenir qu’elles ont, on se dit que ce n’est rendre service à personne que de faire ça, même si c’est probablement la solution la moins chère en matière de coût fixe de rénovation et qu’il y a probablement un brin d’alarmisme dans le discours de ceux qui prétendent que « ouhhhlalala mais y’a plus d’pétrole, Ginette, tu sais ?!! » Ensuite, il y a la solution compliquée du poêle à granulés qui donne un budget de fonctionnement moitié moins élevé que le fioul tout en étant écolo (puisque le bois a absorbé, en poussant, le CO² qu’il rejette en brûlant) mais qui impose l’installation d’une cuve de 9m² minimum et qui soit située au dessus du poêle lui-même, c’est à dire, en gros, vu la configuration du lieu, remplacer la terrasse donnant sur le salon et la cuisine par un gros bac qui ne pourrait même pas faire piscine et bétonner tout le tour de la maison pour permettre la livraison des granulés ou bien se les balader à la brouette. Rien d’évident ni de très bon marché pour un coût de fonctionnement haussier à long terme étant donné que tout le monde se met à en installer et qu’il faudra bien le trouver quelque part le bois pour les alimenter, tous ces poêles. [image 5: isolation][5] Crédit photo : Sylvain Burgaud Et du coup, quand nous avons parlé avec notre dream-team travaux de tout ça, il est apparu qu’il n’était de toute façon pas idiot de travailler l’isolation de la maison et, pourquoi pas, quitte à tout changer, de se diriger plutôt vers de l’électrique plutôt qu’autre chose. En prime, ça permet une gestion fine de la consommation par pièce vu que tout ceci sera domotisé. Nous voilà donc à priori partis pour poser des panneaux rayonnants dans les petites pièces et des radiateurs inertiels dans le salon. Nous ne couperons pas à une bonne isolation par l’intérieur de tous les murs sauf peut être la façade sud qui n’est, de toute façon, quasiment composée que de fenêtres. Autre avantage, le doublage en placo de l’ensemble des murs permettra d’y passer les réseaux (électricité, IP, domotique…) de façon invisible et donc avec un WAF (woman acceptance factor) proche de 1. Et puis avec de l’électrique, si un jour le coeur nous en dit, nous pourrions installer quelques panneaux solaires ou une éolienne. Enfin, si l’architecte des bâtiments de France est d’accord, bien entendu :) Je vous ferais un peu plus tard un descriptif de tout ce que j’ai trouvé coté radiateur. Il est loin le temps du grille pain standard. Maintenant, on a du radiateur hightech. Liens: [1]: http://www.flickr.com/photos/zigazou76/5871116370/ (lien) [2]: http://blog.spyou.org/wordpress-mu/files/2012/02/20120212-feu-200x300.jpg (image) [3]: http://blog.spyou.org/wordpress-mu/2012/02/10/ppri-plu-zonage-cos-protection-wtf/ (lien) [4]: http://www.flickr.com/photos/14732695@N06/4221803472/ (lien) [5]: http://blog.spyou.org/wordpress-mu/files/2012/02/20120212-isolation-300x225.jpg (image)