From bc1d70343807104ccf64b6bde9b2db54270203ff Mon Sep 17 00:00:00 2001 From: neodarz Date: Fri, 10 Mar 2017 11:58:22 +0100 Subject: Initiale release --- Domotique_WAF__OAF.txt | 134 +++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++++ 1 file changed, 134 insertions(+) create mode 100644 Domotique_WAF__OAF.txt (limited to 'Domotique_WAF__OAF.txt') diff --git a/Domotique_WAF__OAF.txt b/Domotique_WAF__OAF.txt new file mode 100644 index 0000000..373553d --- /dev/null +++ b/Domotique_WAF__OAF.txt @@ -0,0 +1,134 @@ +Titre: Domotique, WAF & OAF +Auteur: Bruno +Date: Mon 25 Feb 2013 21:45:29 +0100 +Lien: https://blog.spyou.org/wordpress-mu/2013/02/25/domotique-waf-oaf/ + +[image 1]Parlons un peu d’interfaces entre l’homme et la machine, et non pas +entre la machine et le chien comme mon titre pourrait le laisser penser. + +On parle depuis plusieurs années du WAF. Il s’agit du coefficient appréciant la +compatibilité d’une solution souvent DIY avec la gente féminine. C’est un brin +sexiste, mais que voulez vous. + +Pour s’approcher du top du WAF, c’est en fait pas très compliqué : + + * pas de fils partout + * que ce soit un peu joli ou original + * que ça marche + * que ça ait une utilité (quoi que c’est pas obligatoire) + +Du coup, la solution est très dépendante des gens qui vont être autour. Lors de +la conception de @maisonquiwteet[2] j’ai surtout pensé à une personne, et un +peu aux enfants aussi (hauteur des interrupteurs, par exemple). + +Après constatation sur pièce, en fait, pas besoin de penser aux enfants. Ils +s’adaptent. Même si les 4 points du WAF listés ci-dessus ne sont pas au +rendez-vous, c’est pas grave. Un seul suffit. Un truc plein de fils, laid et +inutile mais qui marche les amusera très bien. Un interrupteur sur lequel il +faut appuyer 4 fois pour avoir ce qu’on veut ne leur posera pas de problème +particulier. C’est beau l’adaptabilité en toute circonstance. + +Il existe par contre une sorte de gens qu’on oublie souvent quand on pense une +maison. Ce sont les autres. Ceux qui viendront y vivre quelques heures ou +quelques jours. D’où le OAF (Others Acceptance Factor) + +Et là, c’est soudain plus amusant. Comment faire fonctionner les luminaires et +les volets pour que ce soit évident pour tout le monde sans renoncer aux +fonctions avancées que procure la domotique ? La réponse passe en partie par +les détecteurs de l’article précédent[3]. + +[image 5][5]Dans @maisonquitweet[2], la technologie retenue pour les fonctions +de base de la maison (interrupteurs, volets, luminaires) est le KNX. Un bidule +sérieux, à peu près standard et, pour une fois, (presque) pas trop DIY. Ça, +c’est pour adresser la problématique du « y faut que ça marche ». Même si on +n’est pas à l’abri d’une panne, c’est quand même plus sûr, et puis la maison +est à peu près vendable en l’état. + +En gros, le KNX, c’est un bus à 2 fils (voir le connecteur noir et rouge sur le +module de la photo) qui relie deux grandes familles de modules : + + * ceux qui font quelque chose (allumer une lumière, faire bouger un volet…) + * ceux qui attendent qu’on leur dise quelque chose (branchés derrière un + interrupteur généralement, voir la photo, quoi qu’on trouve des + interrupteurs qui savent parler KNX d’origine, mais le choix est plus que + limité en design) + +Un module, un fil, un autre module, un fil, etc. En gros, pendant les travaux, +j’ai découpé la maison en 4 zones et un bus a été tiré pour faire le tour de +chacune de ces zones en passant par les interrupteurs et quelques endroits +stratégiques où je pourrai un jour avoir besoin d’installer un équipement KNX +(tables de nuit de la chambre parentale, coin audio/vidéo du salon, bureau…). +Tous les modules qui actionnent des luminaires, des volets ou autres chose qui +marche avec du 230V sont centralisés au tableau, avec ce même bus qui y passe. +Tout au bout, on trouve une interface de conversion IP qui permet de dialoguer +avec le bus à partir du réseau local. + +[image 7][7]Dans l’ordre sur la photo du joli tableau, les passerelles IP et +les alimentations (redondance oblige), les actionneurs pour les 4 zones de la +maison, les compteurs d’énergie et les disjoncteurs on ne peut plus classiques. + +Le dialogue sur le bus est assez simple. Chaque fonction des modules du tableau +(par exemple la voie qui fait monter un volet) est un objet qui est associé à +un groupe (qui porte un joli nom du genre 3/7/22) et l’interrupteur qui est +censé commander ce volet possède également un objet qui est affecté au même +groupe. + +Quand on appuie sur le bouton, un paquet se balade sur le bus disant « heyy, +3/7/22, bouge ! » et le volet monte. + +La programmation de tout ça se fait via un soft clic&play qui permet d’associer +les interrupteurs et les actionneurs dans un grand plan numéroté (à ce jour, +quelques 168 groupes déclarés dans l’ensemble de la maison). Ensuite, ce même +soft programme les modules (qui embarquent donc un peu de NVRAM et un petit +processeur). Ensuite, le soft peut être viré purement et simplement. Il n’y a +aucune intelligence centralisée dans la chose, chaque module discute +directement sur le bus avec ses camarades de jeu comme le feraient deux +ordinateurs sur un réseau IP. + +Bon, c’est pas vrai, il y a une intelligence en dehors de tout ça. Via la +passerelle IP dont je parlais tout à l’heure, on peut suivre tout ce qui passe +sur le bus mais aussi injecter des données. On peut donc dire « hey 3/7/22, +bouge ! » depuis un ordinateur situé sur le réseau. Et c’est ça qui permet de +piloter l’ensemble de la maison de n’importe où et pas seulement depuis les +interrupteurs. + +L’intelligence en question est gérée par un petit soft opensource nommé Linknx. +Il permet de nommer chaque groupe (3/7/22 devient par exemple « +montee_volet_cuisine ») puis, dans un fichier de configuration XML, de +programmer des comportements un peu plus évolués que ce que peut faire un +interrupteur, par exemple, si on part du principe qu’un détecteur magnétique +dans la porte des WC est connecté à un module d’entrée KNX comme le serait un +interrupteur : + +« lorsque l’objet etat_porte_wc bascule de 0 à 1, envoie un ordre d’allumage à +lumiere_wc et affecte 50% à lumiere_wc_puissance si il est entre 21h et 8h et +100% sinon. Place ensuite un ordre d’extinction différé de 10 minutes pour +lumiere_wc ». + +Et voilà, vous avez la lumière des WC qui s’allume toute seule à l’ouverture de +la porte et qui, en prime, ne vous aveugle pas la nuit. + +La configuration de linknx permet même de scripter plus loin que ce simple « +condition -> action » en utilisant un sombre langage nommé Lua. + +Et nous voilà revenus au point de départ. Comment faire pour que Mamie s’en +sorte avec cet interrupteur sur lequel il faut tantôt appuyer entre 200 et +500ms pour allumer la lumière tantôt où un appui long augmente l’intensité de +la lumière une fois sur deux, etc. Il suffit de faire en sorte que mamie n’ait +pas besoin de l’interrupteur ! Le coup de la détection de l’ouverture de porte +est bien adapté au cas des WC, mais un détecteur de mouvement sera mieux pour +la cuisine, le salon ou toute autre pièce excepté les chambres pour lesquelles +il faudra ruser un peu plus. + +La suite au prochain épisode où j’essaierai de vous parler de tout ce que j’ai +mis sur la visualisation web sans toutefois vous la montrer. Si vous voulez la +voir en vrai, faudra venir ici :) + +Liens: +[1]: http://blog.spyou.org/wordpress-mu/files/2013/02/20130225_202055-225x300.jpg (image) +[2]: https://twitter.com/Maisonquitweet (lien) +[3]: http://blog.spyou.org/wordpress-mu/2013/02/24/capteurs-et-domotique/ (lien) +[4]: http://blog.spyou.org/wordpress-mu/files/2013/02/20130225_201913.jpg (lien) +[5]: http://blog.spyou.org/wordpress-mu/files/2013/02/20130225_201913-300x225.jpg (image) +[6]: http://blog.spyou.org/wordpress-mu/files/2013/02/20121213_120633.jpg (lien) +[7]: http://blog.spyou.org/wordpress-mu/files/2013/02/20121213_120633-225x300.jpg (image) -- cgit v1.2.1